Joanne Gagnier (JoG)

Après avoir fréquenté les mots pendant plusieurs années, l'artiste a choisi de les tromper avec les couleurs et les textures. Quittant ainsi le monde de la volonté pour celui de l'intuition et de la spontanéité, elle se plaît à dire qu'elle peint ce qui veut l'être. Outillée de tissus (tulle, dentelle etc), de textures (sable, pâte à texturer, gravier etc.) et surtout de couleurs (acryliques et autres), elle fait place à son imaginaire d'abord avec spontanéité pour ensuite orchestrer, décoder ce qui a voulu s'exprimer. Quel plaisir que celui de la découverte!

Démarche artistique : État de grâce

Tout d’abord, savoir par où regarder, par où s’imaginer. Trouver une faille dans mes pensées et m’y glisser. Tout doucement. Surtout, ne pas éveiller les soupçons, me mettre au diapason. Penser tout doux, tout doucement. Une fois bien installée, peut-être commencer à m’étirer. En avoir l’intention, que l’intention. C’est déjà suffisant. La laisser s’installer elle aussi, l’intention. Puis sentir l’action qui monte en soi, la laisser venir à terme et, tout doucement, assister à son expression. Ne pas souffler mot, surtout ne rien dire. Garder le silence par-devers comme par-devant soi et laisser donc la joie rayonner, même si timidement. Ne pas lui ouvrir les bras tout de suite, cela l’effraierait. Lui laisser croire qu’on ne l’a pas vue. Elle se sentira respectée, puis désirée, c’est bien. Jusqu’au moment où cela ne convient plus, alors on sait qu’elle s’étirera encore davantage. Ne pas nécessairement l’y inciter, mais lui faire comprendre qu’elle a un espace de liberté. De quelle manière s’y prendra-t-elle? Quelle forme revêtira-t-elle? On imagine qu’elle évoluera si elle se sent bien et pourrait, avec un peu de chance, se tourner vers le bonheur. Décider d’en revêtir les couleurs. On ne se tient plus de joie, mais il est pourtant capital de ne pas davantage se risquer à prononcer une parole. Tout au plus peut-on esquisser un sourire, l’idéal étant d’en avoir plein les yeux, mais surtout pas dans les dents, sinon elle pourrait s’enfuir. Rester calme. Sereine. N’appuyer ni sur le frein, ni sur l’accélérateur. Et, après tout, on pourrait même en rester là, à l’orée du bonheur, le cœur habité par la joie… ou par l’espoir.

Joanne Gagnier (JoG)

Événements passés

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